Les articles de Jeanne Poitevin

subitement après des jours de petit combat sans importance Tout est buée on glisse on tombe tout est buée disait le spectacle de Claude Regy et pâture de vent je glisse le corps ne tient plus le corps lâche go calmement ça ne me fait même pas peur si, assurément, terriblement, et puis ça lâche, alors plus, plus rien, je glisse ça m’embête pour les miens le souffle d’abord et puis le cœur (…)

Ils tremblent, disent bonsoir avec une gentillesse émouvante. Ils ont choisi de mettre de beaux vêtements pour le conseil de classe. Ils sont jeunes, beaux, pleins de force, de vie, d’espérance. Ils sont drôles, gais...

Bon. C’était cet automne. Nous allions en famille au théâtre. Je n’ai plus été au théâtre depuis, je ne pouvais plus. J’y vais demain, alors, là, je me suis dit, je dois écrire. Nous allions en famille au théâtre. En famille, et avec quelques-uns de nos élèves venus de tous les coins du monde. Ensemble, nous avancions. Sur la porte de verre du théâtre, ici, il est écrit « BIENVENUE » (…)

C’était à deux pas du lac de Sainte Croix, c’était cet été, il faisait frais, un soir, je m’étais échappée de ma caverne de Ventabren où je tâchais de fuir le monde et les flammes derrière les murs de ma vieille maison ancestrale, j’étais allée rejoindre des amies, juste un soir, voir un peu leur affaire, juste un soir. Dans la vallée, à Ventabren on brûlait, car les catastrophes écologiques (…)

Il est des lieux il est il est des lieux qui permettent aux hommes de vivre qui permettent aux hommes de croire de se rassembler de se compter se voir se croire se reconnaître naître ensemble Marina est née en 65 Jean-François en 45 voici des lustres que nous venons ici dans cette Galerie Jean-François Meyer rue Fort Notre Dame à Marseille juste aux abords du port (…)

Voici deux ans que Jeanne Poitevin et Maxime Carasso sont arrivés là avec leur compagnie de théâtre, anciennement ALZHAR, à présent CICONIA - ENVIDA. Heureux d’être accueillis à Besançon, touchés par l’accueil admirable d’artistes de passage que nous ont réservé maintes structures locales, après 10 ans de théâtre à Paris et 15 ans à Marseille et sur des projets méditerranéens, nous avons le (…)

Les sirènes de la Méditerranée ici hurlent avec un petit gars parti sur la route. Ne disons pas son prénom. En arabe son prénom veut dire noble. Et dire son prénom pourrait le déranger, sur cette route à présent que nous lui souhaitons aussi sereine qu’il se peut. Ne disons pas, cette fois, que le petit à eu raison ou tort. Juger est si facile. Écoutons l’événement.