Hommage à cette vieille canaille de Michel Crespin, orphelin d’un père résistant et enfant de troupe, prof de physique-chimie puis authentique saltimbanque ("M. Roger, l’homme qui ne craint pas la douleur, Mme Lucie, la seule femme au monde qui ne craint pas M. Roger") qui "inventa" les arts de la rue en commençant par le miracle de La Falaise des fous à Chalain [1], en 1980, auquel j’assistai par hasard, puis le Centre national (Lieux publics) et le Festival d’Aurillac, jusqu’à "Hors les murs", après en avoir fait, avec une stratégie très militaire, l’une des priorités culturelles du premier gouvernement Mitterrand. Aujourd’hui la FAIAR [2] continue à passer la flamme, à la cité des arts de la rue, Marseille. Ciao Crespin, immense baratineur devant l’éternel, grand transmetteur, général en chef des armées de la rue. Sacré lascar !
MICHEL CRESPIN / PAROLES SUR LE VIF
(article paru dans le numéro 74 de -Cassandre-/Horschamp, été 2008)
Transmission
Enfant, j’ai frôlé la guerre d’Indochine. J’avais 11, 12 ans...
On m’a fait mettre au garde-à-vous pour une minute de silence, à la chute de Diên Biên Phû. Je venais de l’armée, la natio[...]
[1] Grand rassemblement de saltimbanques organisé par Michel Crespin à la falaise de Chalain dans le Jura, événement fondateur pour la reconnaissance des « arts de la rue ».
[2] Formation avancée et itinérante des arts de la rue. Cycle de formation dirigé par M. Crespin.