Un jour, le 22 janvier 1990, Annie Le Brun parla de la « bêtise particulière de vouloir théâtraliser Sade » [5]. Dans l’attente de précisions, rien n’interdisait de braver cet avertissement et c’est ce que firent Céline Cohen et Régis Goudot, en mars 2018, commentant à leur manière un certain éveil du printemps [6]. Quelle bêtise ? Peut-être celle de vouloir montrer ce qui n’a de puissance qu’à être imaginé, donc invisible sur la scène commune. Théâtraliser Sade : donner à voir, avec scène, corps et texte, ce qui produit un chavirement intérieur. Exhiber la racine cachée de la jouissance imaginaire sadienne… Chose impossible, d’accord. Quel espace théâtral reste-t-il ?
L’obscène et la scène
Le titre articule deux interprétations. Sade X : ce qu’il y a de pornographique dans son écriture. Sade X : le Sade secret, caché, passé aux rayons X. On est dans l’analyse de sa littérature, y compris la littérature philosophique et politique. [...]
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[1] Annie Le Brun, Soudain un bloc d’abîme, Sade, Paris, Gallimard, 1986.
[2] Frank Wedekind, L’Éveil du printemps, 1891. Une tragédie sadienne ?
[3] Annie Le Brun, Soudain un bloc d’abîme, Sade, Paris, Gallimard, 1986.
[4] Frank Wedekind, L’Éveil du printemps, 1891. Une tragédie sadienne ?
[5] Annie Le Brun, Soudain un bloc d’abîme, Sade, Paris, Gallimard, 1986.
[6] Frank Wedekind, L’Éveil du printemps, 1891. Une tragédie sadienne ?
Après avoir passé le cap du numéro 10, on continue notre chemin. On a manifesté en soutien au peuple palestinien, contre la loi immigration, et pris part à des rassemblements contre ...lire la suite