Marcel Aurange, c’était cette présence discrète avec son carnet de croquis qu’on voyait furtivement apparaître dans différentes manifestations, notamment celles qu’organisait fréquemment la revue Cassandre/Horschamp, où beaucoup de gens se sont rencontrés. Ce troubadour, peintre-dessinateur (et aujourd’hui sculpteur), reporter sauvage qui captait des mouvements, des gestes, des attitudes, des ambiances, crayon et carnet à la main, qu’on voyait brièvement apparaître dans les coulisses et dont on oubliait la présence. Cet homme modeste, souriant et affable qu’on retrouvait ensuite à la fin de la journée et qui demandait : « ça ne vous dérange pas si j’affiche un dessin par ici ? » Et on se retrouvait devant une fresque magnifique qui retraçait le moment qu’on venait de vivre. Une présence importante, qui avait du sens par rapport à ce dont nous parlions, et qu’on a beaucoup aimée. Nous sommes allés le visiter dans son atelier du Périgord.
Marcel, tu es un plasticien d’une espèce rare et j’ai le souvenir fort de t’avoir vu capter des images, à l’occasion des diverses manifestations que nous organisions avec la revue, comme un dessinateur-reporter.
Oui, j’adore faire ça, c’est une de mes « spécialités ». À vrai dire, je ne suis pas le premier à faire ça, Toulouse-Lautrec que j’aime beaucoup, a longtemps exercé cet art dans les cabarets. En fait, je pense que cette pratique d[...]
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