La virtuosité de la mise en scène du film de Charline Bourgeois-Tacquet, enlevée, dynamique, efficace, ne cache pas l’arrière-fond de violence. Elle en diminue l’évidence. Anaïs, étudiante thésarde en littérature, est fauchée : elle vit d’expédients, de mensonges et de ruses. Le film raconte ses efforts pour résister à sa disparition sociale. Y coexistent l’interprétation sociale critique et l’esthétisation déréalisante, connectée à des notions métaphysiques vaguement bergsoniennes comme « l’élan vital » [3].
La lutte sociale, très codée dans le milieu de l’édition, contraint les femmes à séduire si elles veulent acquérir un poste, le garder, ou obtenir un contrat d’édition. Il ne suffit pas d’avoir un corps de mannequin, ni de coucher avec [...]
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[1] ; cf. par exemple Véronique Cauhapé dans Le Monde, 15 septembre 2021.
[2] ; cf. par exemple Véronique Cauhapé dans Le Monde, 15 septembre 2021.
[3] ; cf. par exemple Véronique Cauhapé dans Le Monde, 15 septembre 2021.
Bonjour Claire
Merci pour votre message. Vous avez raison : le raisonnement est un peu trop explicite.
La longue pénurie de spectacles a entraîné l’engourdissement de la plume. J’espère retrouver ma faconde d’autrefois avec les premiers frimas (c’est juste pour la frime, zut !, je veux dire pour la rime)…
Bien à vous
JJD
cher Jean-Jacques que je lis sans connaître. Pour une fois votre ton est moins acide. Votre regard sur ce film est très très inspirant. J’ai très envie de voir ce film. Vous lire renforce cet attraction. Une seule résistance : l’épisode sur la mère ayant été moi même malade, je ne suis pas prête à voir des scènes trop rudes émotionnellement. Mais car il y à un mais ...Vous en dîtes beaucoup sur l’intrigue et la vie de la protagoniste. un peu trop peut-être...
Ceci étant la bande annonce en annonce elle -même beaucoup.
PS : une coquille dans le premier paragraphe. il manque un "nous " Avons-nous" , non ?
Cordialement. Claire.