Vous pensiez qu’il suffisait de se débarrasser d’une autocratie absolue vieille de plus de deux décennies que le peuple fit « dégager » en 2011, pour fabriquer du jour au lendemain une société honnête, à l’écoute de ses citoyens ? De jouer les « monsieur propre » et nettoyer de fond en comble les écuries d’Augias d’un gouvernement corrompu pour repartir illico d’un pied vraiment démocratique ? Qu’est-ce que vous vous imaginiez ? Vous croyez que ça se fait comme ça ? Qu’une « révolution de jasmin » en partie impulsée par facebook et prise dans les rets d’un filet mondial aux mailles ultra-serrées, peut suffire à transformer la soif de pouvoir des apprentis-sorciers politiciens en un idéalisme sincère, rigoureux et actif ?
Non, la question reste entière. Le pouvoir reste le pouvoir. Et si l’on en croit le tableau impitoyable brossé par Ezzedine Gannoun et Leila Toubel dans leur goyesque Monstranum’s, seuls les discours officiels ont changé. Ou presque… Mais la désillusion[...]
Pour lire la suite de cet article,
(abonnement annuel ou mensuel)
Déjà abonné ?