L’opéra est très souvent, du fait de la déréalisation esthétique cumulée des choses (le spectacle total), un conte. Il peut répondre à un désir de puissance qui se satisfait de son apparence et ne craint pas l’aspect infantile, qu’il partage avec le mythe. Mais cette déréalisation totale peut aussi déboucher sur un mouvement révolutionnaire . [3] Ces embellissements idéologiques n’effacent pas l’aspect orgiaque des signifiants luxueux, ni la difficulté à comprendre un texte obscur, ni la destination à un public d’élite – qui se croit tel – un spectacle de riches et de dominants.
Cet opéra convoque l’histoire européenne récente : pour l’aristocratie classique, que faire face aux conséquences du bouleversement radical accompli par la Révolution française - à savoir l’effondrement politique de l’aristocratie et [...]
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[1] cf. le rôle de la notion wagnérienne de « Gesamtkunstwerk », « œuvre d’art totale », dans les avant-gardes post-romantiques du XXe siècle.
[2] cf. le rôle de la notion wagnérienne de « Gesamtkunstwerk », « œuvre d’art totale », dans les avant-gardes post-romantiques du XXe siècle.
[3] cf. le rôle de la notion wagnérienne de « Gesamtkunstwerk », « œuvre d’art totale », dans les avant-gardes post-romantiques du XXe siècle.