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Explorer les possibles d’un continent à l’autre, Boris Claret et Isabelle Dario

Le cinéma comme outil de connaissance
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par Nicolas Romeas
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Comme pas mal d’autres aujourd’hui, Isabelle Dario et Boris Claret cherchent dans différents domaines, et avec différentes techniques audiovisuelles, des solutions pour sortir d’un système ultralibéral qui abîme notre vie commune et notre relation au monde environnant. Ils font surtout du cinéma destiné à montrer des réalités méconnues et à conscientiser sur des sujets essentiels pour ouvrir les débats et éventuellement mener à l’action. Ces sujets sont par exemple, avec Vincent Glenn, les garanties des moyens d’existence (du revenu de base au salaire à vie, porté par Bernard Friot), ou l’agriculture et l’écologie dans le monde. Ils participent à plusieurs collectifs : La Trame, les Lucioles et au Burkina Faso, le Ciné Yam des Paysans Sahéliens Documentaristes. Ils ont donc plusieurs missions en même temps, dont on peut dire qu’elles appartiennent à une démarche d’éducation populaire au vrai sens du terme. Dans le domaine culturel, qui est celui auquel on se consacre ici, de plus en plus de gens sont conscients qu’il s’agit en réalité d’un projet global, dans lequel la solidarité, l’interdépendance, le fait de ne pas être replié sur soi-même, sont fondamentaux, que ce soit au niveau de l’écologie, de l’agriculture, ou de ce qu’on appelle l’art et la culture.

Conversation avec Isabelle Dario et Boris Claret

Pour faire le lien entre nos univers dans cette libre conversation, je dirais que je prends souvent l’exemple de René Dumont, qui a su extirper le mot « écologie » - qui était autrefois un mot savant, réservé aux chercheurs - de l’obscurité des labos, et progressivement le faire vivre, entendre, l’illustrer, jusqu’à ce que ce mot devienne porteur pour tous d’un regroupement d’éléments qui, autrefois, n’étaient pas reliés entre eux, comme le problème de l’eau, de notre relation aux animaux, du climat, de la productivité excessive, etc. Ces thèmes étaient disjoints. Les choses ont changé, grâce à un mot. Les mots sont ici notre préoccupation première : comment les utiliser ou les faire apparaître dans le champ lexical commun... Lorsqu’on utilise le mot « art », des images mentales surgissent dans nos têtes, qui désignent quelque chose de très précieux, qui a beaucoup de valeur, qui se trouvera dans un musée, etc. Culture est un mot clivant, parce qu’il sous-entend que certains la possèdent et d’autres non. Imaginons une salle de débat avec des agrégés de lettres d’un côté et des ouvriers de l’autre : le mot culture n’a pas le même sens pour les uns et les autres, ce n’est pas un mot qui fonctionne à l’identique pour chacun. C’est pour ça que j’emploie le terme outils du symbolique et presque plus art et culture. Et il me semble qu’il y a des jonctions entre nos univers. Vous avez travaillé en Afrique sub-saharienne et il se trouve que je suis allé plusieurs fois au Burkina Faso et au Mali pour rencontrer des gens de théâtre[...]

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