C’est une tendance générale des grandes institutions culturelles, en particulier parisiennes, qui confondent l’accès du public à l’art avec une dimension commerciale et/ou spectaculaire. L’esthétique entre supermarchés et Disneyland est prégnante, en particulier dans des lieux où l’on voudrait permettre au plus grand nombre de partager des expériences artistiques. Les codes du commerce donnent le ton. Avec L’Art dans la Nature - Dalí Universe, l’inénarrable Let’s Go production envahit et privatise une partie du Parc public de la Villette (Paris 19ᵉ). L’œuvre de Dali - et surtout son personnage - se prêtent assez naturellement au jeu, avec sa personnalité paradoxale et sa quête insatiable d’argent et de pouvoir.
Avida Dollars [1], rendez-nous le parc de La Villette !
Comme l’écrit Annie Lebrun dans Ce qui n’a pas de prix, beauté, laideur et politique : « Trop d’objets, trop d’images, trop de signes neutralisant en masse d’insignifiance, qui n’a cessé d’envahir le paysage pour y opérer une constante censure par l’excès ».
Alors, « [...]
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[1] Sobriquet-anagramme donné à Dali par André Breton