Par un hasard de circonstance, le jeune Kendji Girac, issu d’une famille de Gitans de Saint Astier en Dordogne, s’est retrouvé devenir la plus belle « Voice » de France, alors qu’il n’avait jamais chanté en anglais auparavant, se contentant de partager la transmission de son grand père en famille. C’est en chantant « L’Aigle Noir » de Barbara qu’il accède à la première place d’un télé crochet pourtant exclusivement tourné vers les reprises mille fois rabâchées de la pop anglo-saxonne (et son équivalent francophone). Est-ce que tout cela était prévu, ou est ce un acte involontaire ? Commençant en « gitanisant » les standards de la pop (Bella, Hotel California,..), Kendji a pu placer « je suis gitan et pas martyre » sur un tube francophone. Puis il s’est plié à une certaine culture populaire française (Johnny, évidement) puis mondiale (donc anglophone). Là les commentaires se sont déchainés contre lui, suggérant qu’un chanteur gitan à la voix de ténor n’a pas sa place dans le monde du chant populaire, raillant son beau visage, quand on reproche souvent leur apparence aux Voyageurs... Les jurés ont cessé rapidement de le choisir, en lui imposant leur formatage. Mais il a tenu, sauvé par une ferveur populaire de tous âges et de toutes communautés. Pourquoi ? Peut -être parce que justement c’était sur TF1 qu’il fallait voir un jour le sacre d’un gitan.