Se rendre à une exposition sans connaître l’institution ni le sujet présenté est toujours bon à prendre. L’exposition du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme a été pour moi une réelle découverte à plusieurs niveaux. Le lieu est tout d’abord atypique, loin des grandes salles d’expositions lumineuses et aseptisées. « Golem, avatars d’une légende d’argile » est présentée sur plusieurs étages dans des petites salles tarabiscotées aux lumières tamisées. Il faut descendre les escaliers pour découvrir la richesse de l’exposition. Enfin, la figure du Golem m’était inconnue, du moins je ne l’avais jamais identifiée.
Niki de Saint Phalle, Maquette pour Le Golem, sculpture réalisée pour le parc Rabinovitch à Jérusalem 1971 Jérusalem, musée d’Israël, don de l’artiste.
L’exposition met en scène les différentes appropriations de la figure du Golem à travers les siècles afin d’analyser sa portée dans l’imaginaire collectif. Il s’agit bien d’imaginaire : le terme Golem, très peu employé de nos [...]
