Nous demandons à des personnalités que l’on nomme, faute de mieux, issues de la « société civile » de nous livrer leurs utopies. Et celles de Gilles Clément, jardinier planétaire et grand ami, est essentielle. Engagé mais irréductible à une étiquette politique, le jardinier-philosophe écrit, voyage, agit, du micro au macro, et transmet sans relâche son expérience aux jeunes générations d’acteurs du paysage qu’il a formées. Diffuser de l’intelligence, de la connaissance, du sensible : c’est la clef d’une utopie qui résonne comme une urgence.
Pour toi, jardinier planétaire et lanceur d’alertes sur la destruction de la biodiversité, quelles sont les priorités d’un projet politique ?
Gilles Clément : À Nantes, il y a trois ans, j’ai exposé dans une réunion la possibilité et la nécessité d’un projet politique à partir des principes du Jardin planétaire [1]. En résumé : comment faire pour restituer à l’environnement l’é[...]
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[1] Le Jardin planétaire est un concept destiné à envisager de façon conjointe et enchevêtrée la diversité des êtres sur la planète et le rôle gestionnaire de l’homme face à cette diversité.