Dans ses yeux passent les courses folles, les haltes essoufflées, les cris, la peur, les enfants, la musique, les défaites et la joie victorieuse, la relativité de ce qui importe tant aux habitants des villes, une fierté dédaigneuse, indifférente aux codes de la fabrique d’individus, la persistance d’un être au monde qui refuse toutes les chaînes et qui le paiera au prix fort. Tout ce qui traverse ses yeux insensibles aux regards du peuple du métro, glisse sur un arrière-plan de voyage, de siècles d’errance, du violon de Lajko Felix, de cette folle énergie de vie qu’Emir Kusturica décrit dans son cinéma infernal.
Derrière cette misère apparente, et au-delà, il y aurait une force, une liberté que les systèmes occidentaux de gestion industrielle de l’humain s’efforcent par tous les moyens de détruire. Cette communauté, sans doute une des ultimes porte[...]
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