Fondée en 2002 par Dalila Boitaud Mazaudier désormais directrice artistique, la compagnie d’Uzeste Uz et Coutumes est composée de quinze comédiens, danseurs et plasticiens. Elle présente sa huitième création pour la rue Hagati Yaku, né en 2012 au terme d’un travail de réflexion sur le génocide rwandais.
Cet œuvre est conçue comme un triptyque et investit trois endroits de la ville à trois moments de la journée. Chaque volet correspond à une période : il y a l’avant, le pendant et l’après génocide des Tutsi. Dans les deux premiers tableaux, le terme « génocide » est absent. Son histoire est pourtant abordé mais sans être nommée, ce qui permet d’interroger la problématique en général, l’horreur dans sa globalité et non pas spécifiquement celle qui a mis l’humanité en danger dans ce pays central d’Afrique de l’est en 1994. Le troisième épisode traite clairement du vif du sujet à travers le massacre de Murambi, ce 21 avril 1994 où des dizaines de milliers de Tutsi périrent sous les coups des miliciens et des paysans hutu.
Hagati Yaku signifie « entre nous » en Kinyarwanda. Et « Sortir de l’entre soi, c’est tenter de construire ensemble une mémoire universelle qui détermine notre avenir », écrit Dalila Boitaud Mazaudier.
Le spectacle cherche à comprendre la barbarie humaine qui a conduit à l’extermination systématique d’un peuple. Dialogue et devoir de mémoire passent ici par le théâtre, la danse, la peinture, la scénographie et le trafic sonore.
L’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop a co-écrit le spectacle. Il est l’auteur de Murambi, le livre des ossements, un roman réaliste entièrement basé sur des faits réels.
Pour en savoir plus : <popup|texte=ici|titre=Uz et Coutumes|lien=http://www.uzetcoutumes.com/category/yagati-yacu/>.
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