On croirait que Reporterre n’a que deux ans, en réalité en 1989, Reporterre avait été le premier magazine sur l’écologie à paraître depuis La Gueule Ouverte et Le Sauvage, dans les années 1970. Sa parution témoignait du réveil de l’écologie en France. Mais l’insuffisance de ses moyens financiers l’a obligé à s’interrompre. En 2007, Reporterre est relancé sur internet, afin d’informer sur les liens entre la crise écologique, les injustices sociales et les menaces sur les libertés. D’abord très modeste, le site a grandi doucement, en commençant à publier des enquêtes et des entretiens frappants (http://www.reporterre.net/L-enfance-miserable-des-freres). Derrière leurs articles, il y a de l’espoir, l’idée que tous les combats ne sont pas vains, et même, que certains aboutissent !
Le « quotidien de l’écologie » propose de l’information sur l’écologie, mais aussi un espace de tribunes pour réfléchir et débattre. L’écologie offre divers dimensions, elle est politique, et ne peut se réduire à des questions de nature et de pollution, même s’il est important de suivre attentivement ces questions vitales. L’écologie engage l’avenir commun et sa situation découle largement des rapports sociaux : c’est donc bien une écologie politique et sociale que Reporterre présente et discute. Le site repose actuellement sur deux piliers : une équipe rédactionnelle installée physiquement dans un espace de co-working, La Ruche (à Paris) et une association, La Pile (L’Association pour une Presse Indépendante, Libre et Ecologique).
Pour continuer à vivre, Reporterre a lancé une opération de financement participatif. Ils se donnent 30 jours pour récolter 30 000 euros qui serviront principalement à augmenter leur espace de travail et à agrandir l’équipe (un journaliste supplémentaire, renforcer le secrétariat de rédaction, passer à plein temps le poste de chargé de développement). Ils souhaiteraient également mieux rétribuer ceux qui les soutiennent (augmenter le tarif des « piges » et la « gratification » des stagiaires). En une semaine l’objectif a déjà été atteint de moitié, espérons que la générosité soit contagieuse !
Pour faire un don : ici
Reporterre, à La Ruche,
84 quai de Jemmapes
75020 Paris