Quand en 2000, elle prit racine à la Chapelle Gély à Montpellier, l’association « Music Events », fondée dix ans auparavant par Étienne Schwarcz, mesurait mal ce qu’impliquait sa présence dans ce territoire particulier. Pendant les quinze années qui suivirent, la transformation de ce lieu de culte catholique désaffecté incrusté dans le quartier gitan de la ville, allait donner corps à des travaux artistiques, éprouvant la relation charnelle entre danse et musique. Elle devint le terreau d’expérimentation du lien entre culture et territoire, où furent organisés soirées, expositions et spectacles avec la communauté gitane et l’association Gipsy Catalans. D’hostilités en immersions, la Chapelle s’est laissée apprendre. Pendant quinze ans, elle s’est octroyé « la liberté de parcourir des chemins non convenus ». En amputant les subventions de 84% (de 125 000€ à 20 000€) à cette structure, Philippe Saurel, maire « divers gauche » issu des dernières élections municipales, signe un nouvel arrêt de mort. Sans même maquiller la scène du crime.