Trop souvent galvaudé, associé à une candeur refusant le rapport de forces, le mot « humanisme » va pourtant comme un gant à Marie-Christine Blandin, qui lui rend ses lettres de noblesse. La sénatrice du Nord, qui fut de 1992 à 1998 la première femme présidente de conseil régional dans le Nord-Pas-de-Calais, a également présidé la commission Éducation, culture et communication au Sénat de 2011 à 2014. Elle est de celles qui dépoussièrent la vie politique et si on peut la juger optimiste sur les manières de ruser avec la logique libérale de Bruxelles et l’obsession évaluatrice, son action montre qu’il existe des failles dans lesquelles il faut impérativement s’engouffrer. Elle rappelle ici quelques-unes des priorités d’une politique culturelle de gauche.
Quelles sont les lignes directrices qui guident votre action à la tête de la commission Culture au Sénat ?
Marie-Christine Blandin : Ce qui motive mon action, c’est de faire en sorte que les projets soutenus contribuent à ce que chaque citoyen comprenne le monde qui l’entoure, puisse l’interpréter, le dire de mille manières, appréhender le présent et le futur,[...]
Pour lire la suite de cet article,
(abonnement annuel ou mensuel)
Déjà abonné ?