Je ne vais pas ici analyser le dispositif pervers qui donne une puissance de feu démesurée à une femme blessée instrumentalisée par un système médiatique avide de buzz. Même si la romancière n’est pas dans son rôle en tant qu’animatric[...]
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Merci Chantal... Votre texte me permet de mieux comprendre l’attitude de Christine/Pierrette... Je n’ai pas (encore) lu ce texte de Angot mais je le ferai. Ce passage de votre texte est particulièrement éclairant : « Mais Sandrine et Christine-Pierrette ne parlent pas de la même chose. L’une d’humiliation sexuelle, de pelotage, de harcèlement, etc ; l’autre de l’indicible, de l’horreur d’un viol répété jour après jour par un père tout puissant et incestueux, horreur que personne ne sera JAMAIS « formé pour entendre », car entendre l’horreur ne relève pas et ne relèvera jamais d’une « formation » C’est du moins cela qu’a crié Christine, sortant complètement de son rôle de chroniqueuse télé et redevenant soudain Pierrette. » Mais ce n’est pas dans l’émission à ramdam de ce ’prétentieux primaire’ de Ruquier qu’il est possible d’atteindre une telle qualité d’évaluation. Encore merci pour votre texte. PS je crois d’ailleurs avoir lu que CA et SR se sont parlé et mieux comprises ... hors antenne ... évidemment !
SignalerMerci pour cette analyse fine et intelligente qui change de tout ce que l’on entendu sur cette "affaire".
Je suis d’accord avec vous sauf sur un point : vous dites : "Il y a du conflit de classes dans cette histoire, ce que Christine Angot semble ne pas avoir suffisamment exploré et analysé..."
Or c’est exactement ce que fait Christine Angot dans son dernier livre "un amour impossible", quand elle explique que ce que lui a fait subir son père, cette humiliation épouvantable est précisément lié à ce conflit de classe ... et elle parle énormément dans le récit de l’histoire d’amour entre son père et sa mère, impossible justement du fait de le différence de classe.
Ce livre est magnifique et dans une certaine mesure..."apaisé".
En total accord avec cet article.
Pour travailler depuis 35 ans avec des "victimes" de violences sexuelles en tous genres et qui amènent au parcours psychiatrique non pas pour "réparer" mais pour expier cette agression physique et psychique subit souvent dés l’enfance, je partage l’analyse que Chantal Montellier fait de la "crise Angot". Aucune thérapie ne peut venir à bout du ravage causé sinon l’écriture.
Mais l’écriture n’est pas une thérapie.