Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan offrent un spectacle paradoxal. La drôlerie et la truculence dominent, mais un sentiment de tristesse émane de toutes ces choses en carton. Ce procédé, vieux comme l’écriture, soutient l’illusion de la possession du monde. C’est la force du signifiant : il n’est pas la chose (il éloigne sa lourdeur) et pourtant il emporte une partie de la chose, il est la chose même et il ne l’est pas.
Le carton est un medium pauvre, faible, fongible, jetable, sans valeur. Mais ici, il est un support de messages : la forme du carton rappelle parfois la chose, le texte ne se réduit pas à nommer une chose ni à indiquer une action. Ils sont mis en[...]
Pour lire la suite de cet article,
(abonnement annuel ou mensuel)
Déjà abonné ?