Samedi 1er novembre de l’automne parisien. Nous arrivons au Cirque électrique nébuleux sous la pluie. Comme si nous avions glissé dans le fond d’une tasse de thé avec quelques flonflons et loupiotes qui persistent. Et il faut que je vous dise combien j’aime cet endroit, son public, les amis qu’on y rencontre à tous les coups, ses autos-tamponneuses à l’entrée, sa douce mélancolie. Ton regard s’arrête sur les petites tables de jardin rouillées où des feuilles mortes humides se sont collées. Deux regards, en fait, deux petites musiques se rejoignent autour d’un même moment artistique.
Les Petits bonnets, dit le dossier de presse des Elles (Cirque du docteur Paradi) est « un appel poétique et burlesque à l’émancipation, une pièce indisciplinaire, un opéra usine ». De ce grand mouvement des années 70/80 qui a vu les clowns s’échapper des cirques, le théâtre de rue se déployer dans l’espace public en souvenir de 68, et finalement tou[...]
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