Rien de révolutionnaire, le parcours singulier d’un passionné de performance admirateur de Joseph Beuys et compère de Jan Fabre depuis ses débuts à Anvers, dans les années 70. Si l’outrance performative ne fait plus partie de son langage, Ivo Van Hove conserve de sa jeunesse une certaine rage, celle d’interroger avec sévérité le politique et l’humain. En mars à la Maison des Arts de Créteil, son partenaire de longue date, c’est ce qu’il proposait déjà, avec une adaptation de Mary Stuart au verbe tranchant et la scénographie élégante. Et si en ce moment au Théâtre de la Ville, son approche doloriste d’Antigone vire parfois au manichéisme démonstratif, on lui pardonne. En artiste boulimique, il se cherche et parfois s’égare[...]
Pour lire la suite de cet article,
(abonnement annuel ou mensuel)
Déjà abonné ?