Seloua Luste Boulbina est agrégée en philosophie et docteur en sciences politiques. Les questions post-coloniales dans leurs dimensions politiques et culturelles sont sa spécialité. Elle collabore régulièrement à la revue Rue Descartes du Collège international de philosophie. Dans ce 81ème et dernier numéro paru, elle dévoile La migration des idées #2, un texte, qui fait suite à un premier volet publié dans la Rue Descartes 78, qu’elle présente au Palais de Tokyo (Paris 16e) vendredi 13 juin à l’initiative de Thomas Hirschhorn. Extrait.
« La migration des idées déborde et passe les frontières habituellement érigées entre domaines, pratiques, pays et autres délimitations institutionnalisées. Elle relance ce qui, sans elle, (re)tomberait dans l’inaperçu, l’indifférent, l’omis, le délaissé. En ce sens, elle relève, sans en posséder cependant toutes les caractéristiques, de la discursivité et du dialogue que l’on peut observer dans les entretiens philosophiques. Il y va du décalage, de la dissymétrie, de l’accord, du différend, et, quasi, de toute la gamme des émotions intellectuelles dont la philosophie – notamment – est porteuse. »
Pour chaque nouveau numéro, Rue Descartes offre un espace d’expression à un artiste. Ernest Breleur s’est prêté au jeu. Cet artiste martiniquais dont le travail porte sur le corps illustre la revue avec des œuvres de la série Origine du monde. Connu pour ses peintures, il abandonne cet art pour utiliser un nouveau matériau, la radiographie. Il réalise également de nombreuses sculptures-installations.
Plus d’informations sur les œuvres d’Ernest Breleur, sur la Rue Descartes et le texte de Seloua Luste Boulbina et sur les intervenants invités à Flamme Éternelle.
Palais de Tokyo
13 Avenue du Président Wilson
75116 Paris
Image de couverture du numéro 81 de Rue Descartes, "À suivre" de la série Origine du Monde d’Ernest Breleur.