Franco-Kosovar, Simon Pitaqaj a grandi en Yougoslavie jusqu’à ses quinze ans. Il vit depuis vingt-cinq ans en France, pays depuis lequel il regarde, imprégné de ses racines, grandir le Kosovo. Cherchant à démêler les guerres balkaniques, il retrace les fils de la bataille du « champ des merles », en 1389. A cette date, l’armée ottomane du Sultan Mourad 1er envahit le Kosovo. Les Turcs affrontent une coalition balkano-chrétienne, menée par le Prince Lazard de Serbie. Le camp de ce dernier est écrasé.
« Chaque peuple possède une version de la légende qui lui est propre pour décrire la bataille de 1389 ». Pour explorer ces mémoires, Simon Pitaqaj entrelace les mythes turcs, albanais, serbes, et le récit d’Ismaël Kadaré, Trois chants funèbres pour le Kosovo. « Loin d’être une reconstitution historique, le spectacle sert à interroger, questionner les mythes et l’histoire. Démêler les conflits d’hier pour mieux comprendre le rapport compliqué et ambigu entre Serbe et Albanais, entre l’Orient et l’Occident ».
La compagnie LIRIA (« liberté » en Albanais) a été créée en 2008, au lendemain de l’indépendance du Kosovo. Travaillant textes dramatiques et romans (L’homme du sous-sol, d’après Dostoïevski en 2011/2013), elle s’intéresse aux personnages oubliés, marginalisés, aux « battants errant comme des zombies poétiques ».
Les détails sur les réservations sont à consulter ici.
Retrouvez également le site de la compagnie ici.
Théâtre de l’Opprimé
78 rue du Charolais
75012 Paris