C’est autour d’un projet de livre dont on ne parlera pas aujourd’hui, que j’ai d’abord rencontré Claire Audhuy, chercheuse universitaire qui écrit de la poésie, du théâtre, et anime Rodéo d’âme, une compagnie et une maison d’édition. Ses préoccupations rejoignent les obsessions de ceux qui, comme nous, considèrent que le geste de l’art est un outil majeur des collectivités humaines dont on ne perçoit jamais aussi clairement l’usage que dans les lieux de grande difficulté. Obsessions que nous résumons de cette formule : l’art, principe actif. Avant d’évoquer l’ouvrage en préparation dans un futur entretien, j’ai donc voulu faire la connaissance de cette précieuse consœur. Je commence par l’interroger sur le sujet assez méconnu et peu souvent traité ici-même, du théâtre en situation extrême, spécialement dans les camps nazis.
Claire Audhuy, vous travaillez sur le théâtre dans les camps de concentration nazis et préparez un ouvrage sur un très jeune homme, Hanuš Hachenburg, qui a écrit et lu des poèmes et des pièces au camp de Terezin, mais comme il est trop tôt pour en parler, pouvez-vous me dire d’où est né votre intérêt pour ce sujet ?
Oui, le livre ne sortira que le 25 avril, c’est un aboutissement auquel je ne pensais pas, et je suis très heureuse qu’Hanuš puisse enfin rencontrer ses lecteurs. J’aimerais en parler un peu plus tard pour que les gens ne le cherchent pas ava[...]
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