Le gouvernement de droite (Parti Populaire) de Mariano Rajoy, arrivé au pouvoir en 2011 à l’issue des élections générales anticipées, après la démission du gouvernement socialiste de Jose Luis Rodriguez Zapatero, poursuit très efficacement sa stratégie de règlement de comptes avec le monde de la culture et de l’art. Malgré la résistance, les nombreux coups de gueule, les manifestations des artistes et des responsables des structures, en Espagne le secteur culturel continue de s’effondrer, écrasé par une TVA de 21 %, la plus forte d’Europe.
Adoptée en 1978, trois ans après la mort de Franco et la fin de la dictature, la nouvelle Constitution espagnole proclame dans son article 44 : « Les pouvoirs publics garantiront et promouvront l’accès à la culture à laquelle tous les citoyens ont droit ». Cette déclaration noble et démocratique n’a suscité de la part des gouvernements successifs qu[...]