Pendant un peu plus de 23 ans, la revue Cassandre/Horschamp, née en 1995, a essayé de rappeler qu’il n’y a pas d’art, pas de geste artistique en dehors d’un dialogue serré avec la société dans laquelle il s’exerce. Nous disions que l’art est toujours et partout constitutivement politique. Nous prétendions que ces pratiques - l’usage des outils du symbolique -, loin d’appartenir à une seule élite ou de pouvoir être évaluées avec des méthodes quantitatives, sont bel et bien le noyau où notre humanité prend naissance et se construit. Cette humanité hors chiffres, hors rentabilité, hors consommation, pour laquelle le rôle des langages et de l’imaginaire est vital et central. Celle que les néocapitalistes voudraient éradiquer pour la remplacer par un univers d’algorithmes.
Et nous disions que c’est donc là que l’enjeu politique est le plus fort, plus encore que dans la question écologique, dont l’urgence est aujourd’hui perçue par tous. C’est le cœur de l’être humain qui est touché. Mais dans une société où l’on confond art, divertissement, commerce et industrie, dans un pays dont le trésor de guerre culturel est négligé, où les extraordinaires moteurs de civilisation que sont l’éducation populaire et autres inventions primordiales ne sont plus transmis pour ce qu’ils sont, la prise de conscience ne pouvait que prendre du temps. Nous approchons de ce moment.
Il y en a qui ne voient pas la beauté de cette femme ?
Ils parlent de beauté, ils parlent de vulgarité, les amis de l’enthousiasmante Roselyne.
Ceux-là - sans doute les mêmes qui ont tué Socrate -, auraient trouvé la pythie de Delphes [...]
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