—Vu et entendu au festival TaParole du 5 au 14 juin 2015 à La Maison de l’Arbre -(La Parole errante) 9 bis, rue François Debergue à Montreuil.
À Ta Parole, on a vu :
Des émus de revenir
Des qui avaient attendu toute l’année
De sautillants contrebassistes (ce qui est rare)
Des chanteurs à voix rauque,
À voix basse,
À pleine voix
Et un dessinateur qui croque, qui croque
Les éditions Libertalia,
Au catalogue appétissant
Une grande carte du Kurdistan
Et ses exégètes engagés
Des gamins nu-pieds qui dansent
Des affiches peintes par qui voulait
Des tracts de soutien au foyer des Barras
Et un dessinateur qui croquait, croquait
Et ça soutenait, peignait, dansait
Et ça dansait parce qu’on y chante,
Et cela chuchotait, acclamait, frissonnait,
Et se taisait autour d’une voix longue
Qui s’offrait sur la scène
Pour au-dehors
Verre à la main, oreille ouverte
Reprendre avec les inconnus
Une conversation toute simple.
Pendant que le dessinateur
Croquait, croque , croque...
Coline Merlo
Les papiers dansent sous les bourrasques
Le vent soulève les jupes des dessins d’enfants
crieurs.
Chasse à la chanson !
Les gens débarquent
Des pressés, aperçus dans le métro,
Des groupes, des curieux, des toujours là…
Le lieu est pris aux mots
La Parole erre.
Bavardeuse, ici ou là,
Déliée, détendue
Et chantante.
Partout.
« Parce que quoi ?
Parce que ça décrasse les oreilles ! »
« Et pourquoi ? Parce que...
Ça décrasse les oreilles ! »
Ils savent y faire ces drôles de garçons
Ces Cotons de Tige en marcel blanc,
La boucle à l’oreille, le petit air au corps.
Dix cordes, un tambour,
Six mains, trois voix.
Ils arrêtent les passants,
Ceux qui[...]
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