À partir de Juste un mot, ouvrage récemment publié aux éditions Parole, je continue à converser avec le sociologue et philosophe Paul Blanquart, notamment sur le théâtre grec des sixième et cinquième siècles avant Jésus-Christ. Cette fois, c’est un peu plus long, Paul nous résume quelques millénaires d’évolution culturelle de l’Occident et d’usage du symbole. Et voilà que notre fougueux penseur s’emballe sur le personnage d’Antigone, dont la richesse signifiante lui tient beaucoup à cœur et qui lui semble particulièrement représentatif de cette période de transition historique où l’on passe en quelque sorte de l’univers des dieux à celui d’une volonté de maîtrise de leur destin par les humains. Cette conversation devient en somme une conférence passionnante où j’ose à peine intervenir (au début du moins). Et nous reviendrons enfin à notre siècle en tirant du voyage quelques leçons utiles. Pour mieux suivre et connaître la pensée de cet homme étonnant de savoir et d’intelligence, on peut se reporter à l’article précédent de L’Insatiable et notamment lire sur le site de la revue en ligne Terrestres, ce texte éclairant intitulé Les aventures du Ciel et de la terre.
Pour tenter de comprendre par quoi nous en sommes passés en Occident pour en arriver à une situation où le matérialisme et le quantitatif détruisent inéluctablement ce que l’humain a d’essentiel, c’est-à-dire la richesse et la puissance de son[...]
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