Mnouchkine et le Théâtre du Soleil sont devenus, depuis quelques décennies, des dieux indiscutables qui brillent au firmament du théâtre français, c’est-à-dire, sous un certain angle, une marchandise de luxe vendable sur le marché culturel international, toujours très concurrentiel et valable sur le terrain de la politique nationale (cf. le « trésor national vivant »). [Note de la rédaction : Ceux qui ont eu le bonheur d’être marqués en 1970 par la découverte du 1789 du Théâtre du Soleil, puis de son 1793, ne peuvent que souffrir du constat malheureusement exact que dresse ici Jean-Jacques Delfour.]
Ce spectacle, L’Île d’or, est un adorable bibelot dont la joliesse incontestable tend à éclipser l’aspect politique, lequel est d’ailleurs à peine perceptible. Au point que l’évocation d’un conflit (très brechtien) entre des petits pécheurs [...]
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