Dans un pays dont l’économie est flamboyante, au point d’en oublier une culture riche et ancienne, du royaume d’Ifé au delta du Niger, Soyinka en prix nobel et Ken Saro Wiwa, illuminant chacun les cultures Yoruba et Ogoni - sans parler d’une presse libre, et d’un théâtre total et enivrant. Seulement il y a Kano, et l’école de l’intégrisme. Les occidentaux trouvaient ces Nigérians du Nord, plus disciplinés, plus propres que les Yorubas et leurs chants et leurs dieux révoltés.
Alors j’avais écrit ce poème :
A Kano no poets
il n’y a pas d’autre
activité que la prière
et le commerce de chameau
A Kano la vie n’est que poussière
dash from the dead body
dash for the blue
mixed with indigo
la couleur rouge des murs de terre
ne sera jamais peinte
à quoi ça sert,
le pied peut se promener sans pince
don’t give money to the prince
l’homme qui est pauvre sait bien des langues
mais il est pauvre
il ne saura jamais la grammaire de l’homme riche
et le savon de Kano
il se diffuse dans tout le Nigéria
Should be proud !
Olivier Schneider
5/6 mai 2014