Ça faisait bien longtemps que la notion de création collective qui s’épanouit dans les années 60-70 pour le meilleur et pour le pire n’osait plus faire irruption sur nos scènes policées. Ces années là furent un temps de recherche, on ne visait pas la « réussite », on bannissait la perfection, on essayait d’ouvrir des failles dans la forme (et le quatrième mur), pour laisser entrer la lumière et voir ce qui allait se passer. Et ceux qui prétendent que le théâtre de cette époque n’a rien produit qui vaille, ignorent tout de ce processus d’inachèvement sans lequel aucune avancée ne peut jamais se faire.
Le Raoul collectif, ainsi nommé en signe d’amitié avec Raoul Vaneighem, le plus vivant, le plus drôle et le plus humain des situationnistes, en reprenant ce flambeau tombé au sol, fabrique ici de la potacherie poétique de haut vol. Une po[...]