Où notre cher Jean-Jacques Delfour, toujours aussi gloutonnement scénophage, reprend le fil acéré de son glaive pour s’attaquer à sa façon unique, impitoyable et exigeante, aux facilités qui ont parfois cours dans ce qu’on appelle le spectacle vivant.
La pièce chorégraphique 30 appearances out of darkness de Arno Schuitermaker - présentée lors de la troisième Biennale du Théâtre de la cité [5] à Toulouse, du 27 septembre 2024 au 12 octobre -, prend place dans un contexte qui a vu se déployer, depuis quatre ou cinq décennies, une forme esthétique et politique apparemment nouvelle, voire révolutionnaire : la nudité du danseur [6].
On le sait, la conscience qu’il s’agit d’un spectacle modifie la perception de la nudité, selon un processus commun à toute œuvre d’art : toute chose posée sur scène devient un objet de spectacle. Et le mouvement chorégraphique « habille[...]
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[2] Cf. Jean-Jacques Delfour, La nudité en danse, in Figure de l’art, n° 4, décembre 1999, p. 559-580.
[4] Cf. Jean-Jacques Delfour, La nudité en danse, in Figure de l’art, n° 4, décembre 1999, p. 559-580.
[6] Cf. Jean-Jacques Delfour, La nudité en danse, in Figure de l’art, n° 4, décembre 1999, p. 559-580.