Toute culture est le fruit de rencontres, de croisements et de chocs, de frottements et de désaccords fertiles, de grandes « conversations »… Bref, de relation à l’autre et au monde par les outils du symbolique. Et, comme l’a écrit Édouard Glissant, ce que ces rencontres peuvent produire de meilleur s’apparente à un processus de créolisation qui fait naître des « archipels ». Un processus aux résultats imprévisibles et variés qui n’a rien à voir – c’en est même l’inverse – avec le métissage lisse et affadissant que des industries culturelles standardisantes imposent sur l’ensemble de la planète, réduisant l’imaginaire des peuples aux modèles de l’industrie du divertissement et le confinant dans une vaste galerie marchande où la marge d’action se réduit à deux gestes : consommer et produire. Les outils et les univers du symbolique que nous défendons ne sont pas d’un ordre binaire, ne se consomment pas et n’ont rien de produits finis. Ce qui est efficace en eux, c’est précisément l’inachèvement, l’interaction, l’entre-deux, la tension entre des pôles qui met en marche et ouvre les imaginaires. C’est leur principe actif.
Animés par la conscience que notre appartenance à l’Europe ne peut se limiter à l’emploi de critères statistiques économiques et marchands, mais se tisse à partir de véritables rencontres à l’intérieur et hors du continent, nous ambitionnons de construire un véhicule nous permettant d’explorer ces problématiques en Europe et ailleurs dans le monde. Chaque année, depuis deux ans, les équipes de L’Insatiable et Culture&Démocratie produisent, avec la collaboration de partenaires d’autres pays (que nous comptons rapidement étoffer) un numéro de la revue Archipels autour de la rencontre des cultures en reliant les pratiques de l’art à la question de la migration. Nous sommes déjà très fiers de la qualité des deux premiers numéros d’Archipels, réalisés avec très peu de moyens.
La valeur inestimable d’un regard artistique porté sur - ou éclairant - des situations humaines insupportables nées de l’aveuglement des pouvoirs, s’y affirme avec force. Nous voulons continuer ce travail indispensable, mais comme vous le savez, le vent politique ne souffle pas dans le bon sens et nous avons besoin de votre soutien pour continuer cette belle aventure. En dehors de ces publications régulières qui sont de plus en plus nécessaires, nos équipes ont aussi pour projet de produire des hors série thématiques afin de mettre l’accent sur de passionnantes expériences qui méritent d’être connues d’un public très large.
Ce projet ne se développera pas sans votre soutien passionné. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis deux ans, L’Insatiable poursuit son action avec très peu de moyens. Et pourtant, notre équipe ne réduit pas son action ! Si vous souhaitez nous soutenir vous pouvez faire un don par paypal ci-dessous. N’hésitez pas à nous écrire à diffusion[at]linsatiable.org pour signaler la contrepartie que vous désirez (avec pour objet L’INSATIABLE - DON). Merci d’avance à vous !
L’argent récolté pour L’Insatiable, co-éditeur français d’Archipels se répartira ainsi :
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abonnement numérique
+ Archipels 2
+ 1 hors-série de L’insatiable
+ invitations à tous les événements liés à Archipels
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abonnement numérique
+ Archipels 2
+ 1 hors-série de L’insatiable
+ invitations à tous les événements liés à Archipels
+ remerciement sur le journal en ligne L’Insatiable
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abonnement numérique
+ Archipels 2
+ 1 hors-série de L’insatiable
+ invitations à tous les événements liés à Archipels
+ remerciement dans la revue papier (le prochain numéro d’Archipels)
Contact de la coordination du projet : diffusion chez linsatiable.org
L’Insatiable (l’art principe actif ) héritier de l’esprit de la revue Cassandre/Horschamp
La revue Cassandre/Horschamp, qui existait depuis 1995 et a cessé de paraître en 2016 - et dont L’Insatiable hérite de l’esprit, a interrogé pendant plus de vingt ans la place des pratiques de l’art et de la culture dans la société contemporaine. Cette agora de papier n’a cessé de confronter des paroles d’artistes de toutes disciplines, arts vivants, poésie, cinéma, photographie, arts plastiques... engagés sur le terrain social, au regard de sociologues, d’historiens, philosophes et autres chercheurs. La revue a travaillé à élaborer une « nouvelle critique » qui ne se contente pas de juger l’« objet », mais appréhende le geste de l’art dans une vision qui prend en compte la relation à l’histoire, aux publics et aux lieux. Aujourd’hui L’Insatiable, avec une équipe renouvelée mais animée des mêmes convictions, continue à défendre le rôle majeur des pratiques de l’art dans notre société.
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Présentation de notre partenaire Culture&Démocratie
Culture&Démocratie est une association belge, francophone, qui a fêté ses 20 ans en 2014. Elle s’est conçue comme un réseau qui avait l’ambition d’ouvrir le secteur de la culture aux autres secteurs des politiques publiques, notamment celui de l’enseignement, du social, de la justice, de la santé. Il y a dès la genèse de l’association cette conviction que « la culture » est un agent puissant de décloisonnement. Concrètement, ce travail de mise en réseau des différents acteurs des politiques publiques s’est traduit en une activité éditoriale (publication d’un Journal, d’une newsletter,…) et l’organisation de colloques, conférences, débats, rencontres... Davantage tournée vers l’information, la réfexion, et la pression sur le politique, la tâche de C&D se situe « en seconde ligne », c’est-à- dire que l’association n’est pas directement confrontée aux personnes « éloignées de la culture » (dit-on couramment alors qu’il faudrait dire plus justement « dont la culture s’est éloignée »), mais avec des professionnels qui travaillent avec ces personnes, selon quatre axes transversaux : I. Culture et travail social ; II. Culture et prison ; III. Culture et enseignement ; IV. Art et santé. VI. Prison, école, hôpital, assistance sociale.