Comme l’évoquait Michel Leiris dans son addendum à L’Afrique fantôme, journal de bord de sa participation à l’expédition Dakar-Djibouti de 1931 menée par Marcel Griaule, où il narre sa découverte des rituels Zar de l’Éthiopie, très proches des phénomènes de transe du Vaudou, on trouve, dans la relation aux morts que ces rituels font agir, certaines des racines les plus anciennes - les plus archaïques au vrai sens du mot - et les plus puissantes de ce que nous appelons aujourd’hui le théâtre.
Il ne s’agissait pas du tout ici de « construire un personnage », comme en parlait Constantin Stanislavski, [1] mais d’être pris, possédé, envoûté, en quelque sorte ensorcelé, par un être absent qui, au cours du rituel, prend possession du suje[...]
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[1] ’un des théoriciens les plus marquants du théâtre européen du 20ème siècle.