L’exposition La Calle (la rue) est composée d’une sélection de photos de Paolo Gasparini réalisées de 1960 à nos jours. Le fil conducteur de l’exposition, c’est la rue comme chaîne de mémoire. Un espace fait de sédiments et de strates où se trament histoires collectives et individuelles. L’exposition nous conduit au Mexique à Tijuana, au Chiapas, à São Paulo, à Caracas et dans les villes européennes, Paris, Berlin et aux États-Unis à Los Angeles ou à New York.
L’ensemble des images constituant l’exposition La Calle représente un important corpus de travail qui rend visible les préoccupations éthiques et morales de l’auteur, qui, en un demi-siècle, a documenté, enregistré et témoigné comment « mal vivent » les dépossédés dans les centres urbains et les banlieues du continent américain. Dans cette exposition, on suit aussi le photographe, flâneur européen aliéné par signes iconiques dans des espaces où s’entassent les fétiches de la marchandise.
Paolo Gasparini, dans l’exposition La Calle, propose un discours sui generis loin des schémas classiques de la présentation et l’interprétation de la tendance documentaire du langage photographique.
L’exposition La Calle sera composée de 100 images. Des audiovisuels seront présentés en parallèle de rencontres et discussions sur le travail de (et avec) Paolo Gasparini et la pratique photographique en Amérique latine.
Paolo Gasparini découvre la photographie en 1953 en Italie. En 1955, il rejoint son frère à Caracas où il travaille comme photographe d’architecture. Figure de la photographie documentaire en Amérique latine, Paolo Gasparini s’attache à mettre en scène la conflictualité dans les métropoles. Le langage photographique est pour lui un outil permettant de questionner les disparités sociales et les conflits culturels et économiques qui touchent les habitants d’Amérique latine. Paolo Gasparini a publié de nombreux ouvrages photographiques dont le livre culte Para verte Mejor America latina (Ed. Siglo XXI, 2002). Avec Armand Gatti, il publie Le Ciel est dans la rue : Cuba 1962-1965 (Ed. Toucan, 2007). Récemment il a été exposé à la fondation Cartier à Paris.
Pour plus d’informations : ici
La Parole Errante, à la Maison de l’arbre
9, rue François Debergue
93100 Montreuil