S’il est question d’histoires, il faudra bien faire venir à nous la parole en acte et ses musiques qui sont toujours, d’une certaine manière, le chant d’un monde. Un monde qui court loin des litanies perpétuelles dont nous abreuvent les grands tubes à débiter des explications pré-codés de l’histoire en cours. Un monde sourd dans le vacarme des pouvoirs mais qui s’accroche au verbe pour tresser le fil d’une histoire entre tous les « perdants magnifiques » (titre du bel album de Sameer Ahmad) que nous sommes.
Les mots et le rythme ne sont-ils pas au cœur des transmissions de ce fil. A la lisière fine entre les vérités politiques et poétiques se trouvent ces rituels sonores où la parole s’étend. Là où elle grandit dans le souvenir de ceux qui la rencontre. Là où ils tracent dans le mouvement des sons des survivances populaires sous le couvercle des amnésies.
Elle insiste pour se remémorer constamment qu’à l’ombre des vainqueurs il y a des réseaux de forces créatrices qui ne cesse de circuler. Des forces qui cherchent avec leurs moyens à transmettre une mémoire « catapulte » de désirs d’exister (selon le beau mot de la mémoire vivante d’Edouardo Galeano).
Les lions chantent est une ouverture à des personnes qui s’activent à déployer dans leurs sphères proches ces énergies verbales et sonores.
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Le vent se lève
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