Pseudo-confinement numéro je ne sais plus combien. Nos vies sont comme suspendues. Las, anesthésiés, frustrés, désappointés, courroucés, mais nullement résignés, nous guettons les annonces officielles. De mon côté j’essaie chaque jour de jouir d’un élan de liberté-créatrice dans un cadre rigide. Drôle d’exercice de contorsionnisme mental. Parfois au détour d’un échange verbal dans un commerce "essentiel" j’entends : « Tout de même tous ces gens qui se plaignent, c’est pas la guerre ! » « Franchement on ne peut pas se plaindre, ici ».
Oui, je suis au chaud, à l’abri, j’ai un petit jardin, je vis près de la nature, j’ai de quoi manger et ma famille va bien. Merci. Depuis quelque temps je fulmine contre ces commentaires à l’emporte-pièce. Certes, il y a toujours pire [...]
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