Infatigable comédien et metteur en scène audacieux, François Chattot fut à la tête du CDN Dijon-Bourgogne, au Parvis Saint-Jean, ancien lieu de culte qu’il s’agit de désacraliser… Formé au Théâtre national de Strasbourg, Chattot fut pensionnaire au Français où il créa en 2006 L’Espace furieux de Valère Novarina. Avec son camarade Jean-Louis Hourdin, ils nous ont fait la divine surprise d’un petit bijou d’habile résistance : Veillons et armons-nous en pensée, sur des textes de Büchner, Brecht, Marx et Engels. Hourdin n’est pas loin, puisqu’il vient, si j’ose dire, de se payer la Maison du « père » (spirituel), Jacques Copeau, à Pernand-Vergelesses, où la décentralisation théâtrale connut ses premiers balbutiements avec Jouvet, Dullin et Dasté.
Que peut-on faire aujourd’hui, à partir de ce qui reste des fleurons historiques de la décentralisation théâtrale, les centres dramatiques nationaux, avec l’histoire de la création de ces lieux et de ce qui a été accompli pour que ça existe ?
François Chattot : Le vieux père Beckett disait : « Le rôle de l’artiste aujourd’hui, c’est de trouver une forme pour accommoder le gâchis. » Notre travail consiste à essayer de trouver une forme de travail, de gestion, qui soit la moins absurde et[...]
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