Daru (devenue Daru-Thémpô) est une compagnie très représentative et peut-être exemplaire d’une période particulière de l’histoire artistique et culturelle française à partir des années 80, où des formes d’art vivant généralement négligées, tenues pour « mineures » et réservées au « jeune public », - comme la marionnette et le conte -, ont retrouvé une force nouvelle et une existence plus vaste. Nous avons assez longtemps suivi les travaux de Christian Chabaud et ses comparses avec Cassandre/Horschamp et L’Insatiable, et je réalise aujourd’hui que cette troupe de marionnettes existe depuis 50 ans, ce qui est à peine croyable. Toute cette aventure est narrée dans un ouvrage récemment édité : Daru, la marionnette en bonne compagnie que j’ai eu l’honneur de préfacer et qui relate les différents effets, au long de ces cinq décennies, du principe de rencontre et de transmission qui a toujours été au cœur de leur action.
Pourquoi retracer aujourd’hui le parcours de la compagnie ? À quel besoin cela correspond-il, dans cette période plutôt inquiétante de notre Histoire où l’on a clairement le sentiment que notre société fait machine arrière par rapport aux avancées des années 80 ?
Il faut le dire, le moment du Covid a été une occasion de faire ce travail rétrospectif que je souhaitais faire depuis longtemps et pour lequel je ne trouvais pas le temps nécessaire. Ce moment, qui n’avait pour nous comme référence que[...]
Pour lire la suite de cet article,
(abonnement annuel ou mensuel)
Déjà abonné ?
