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Habibi mon blédard : autopsie d’un laissé pour compte




De la même façon que la beurette [3] cristallise les entrelacements entre orientalisme érotisé et jeux de pouvoirs raciaux, la figure du blédard telle qu’elle s’est enracinée dans les imaginaires collectifs français est elle-même révélatrice de tensions, pour la plupart héritées du colonialisme. Au-delà de son tempérament débonnaire aussi ridicule que touchant, le blédard démontre par lui-même les reliquats néo-colonialistes qui continuent de parasiter les affects maghrébins en imposant une catégorisation factice. À la fois toxique et réparatrice, la figure du blédard peut également ếtre une identité dense et vibrante, aussi asservissante que libératrice.

Dans les parlers populaires, le blédard renvoie à un immigré d’origine africaine, tout droit venu du « bled », la terre d’origine dont il continue de se nourrir. Ce qui nous intéresse ici, c’est spécifiquement la figure du blédard maghrébin, fortem[...]

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