L’aventure du jazz (1). La controverse du « vrai jazz »

PARTAGER CET ARTICLE ► 
|  Article suivant →
s’abonner
 

Enfin
des cadeaux intelligents !





   




< Articles

L’aventure du jazz (1). La controverse du « vrai jazz »

du « New-Orleans » au Free Jazz (1920-1960)
PARTAGER ►

par Oriane Grellier
Télécharger la version PDF  



Son terreau originel, fait de blues et de gospel, a donné au jazz ses couleurs : le noir en l’occurrence, notamment celui des afro-américains de la Nouvelle-Orléans. Durant la ségrégation aux États-Unis au début du vingtième siècle, il fut le fer de lance musical d’une communauté opprimée, un mode d’accès à d’existence du peuple noir dans une Amérique blanche frileusement refermée sur elle-même. Bien que le développement du jazz représente un phénomène musical en soi, celui-ci reste indissociable de son contexte d’émergence et des stigmates de l’esclavage perceptibles dans ce tissu de mélancolie, d’amertume, de colère, de foi et de douceur, qui constitue le blues.


[Ce texte reprend le thème d’une conférence donnée par Marc Chemillier à l’EHESS le 17 février 2014, intitulée « La controverse du "vrai jazz". De La Bataille du jazz d’Hugues Panassié à Free jazz, black power de Philippe Carles et Jean-Louis Comolli », ainsi que des éléments d’une conversation avec lui. Marc Chemillier, ethnomathématicien spécialiste du jazz et directeur d’études à l’EHESS a travaillé sur l’improvisation et l’utilisation des nouvelles technologies dans la musique. Son travail offre un éclairage anthropologique sur la controverse du « vrai jazz » et ses déclinaisons. Alors que la définition du jazz peut paraître aujourd’hui floue et extensible, il rappelle que l’improvisation et la danse en sont à l’origine deux caractéristiques essentielles. Ses recherches permettent d’évaluer la manière dont les nouvelles technologies ont influencé l’évolution du jazz et plus largement le rapport entre les musiciens et le public dans la musique contemporaine.]

Au début du XXème siècle, le jazz est une musique qui se danse, à travers l’expression corporelle des musiciens, mais aussi dans les dancings ou sous forme de performance pour les revues du music-hall (La revue nègre, 1925 ; les Lew Leslies’s Black Bird, 1929). Selon Ma[...]

Pour lire la suite de cet article,

ABONNEZ-VOUS

(abonnement annuel ou mensuel)

Déjà abonné ?

Connectez-vous !




Musique Jazz
fake lien pour chrome




Partager cet article /  





Réagissez, complétez cette info :  →
Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.



Infos, réflexions, humeurs et débats sur l’art, la culture et la société…
Services
→ S’abonner
→ Dons
→ Parutions papier